Tourisme et Artisanat

Les sites archéologiques et historiques :

• Le musée :

Le musée de Moknine s'occupe de collectionner les différents vestiges et les différents bibelots archéologiques qu'on trouve dans la région de la ville. Un nouveau musée est construit sur des bases scientifiques, et esthétiques excellentes pour devenir un espace culturel important.

• La Médina :

On y trouve le marché de l'orfèvrerie.

La vie dans la ville :

• L'amphithéâtre :

-       Date de construction : 1999     

-       Le coût : 405.000 dinars                  

-       La capacité d'accueil : 3400 spectateurs     

• Espace culturel pour les jeunes :

"La maison du peuple" est un lieu d'instruction et de loisir en même temps, les jeunes s'y rencontrent pour participer aux activités instructives, sportives et de loisir. On y trouve différents ateliers et clubs.

• Le transport :

A Moknine on trouve :

-       Une station pour les autobus. 

-       Une nouvelle station pour les louages.

-       Une gare principale de train (métro) bien aménagée, éclairée dont le coût s'élève à 111.000 dinars.

Les monuments religieux :

• Les mosquées :

On y trouve un nombre de 29 (07 mosquées à sermon et 22 mosquées)

A Moknine, l'artisanat préserve encore son importance, et participe à la concurrence au niveau international. On peut citer la poterie qui a vu le jour avant l'Ere chrétienne, aux époques puniques et romaines selon certains chercheurs, puisque certains fours trouvés dans la région datent de ces époques-là.

Moknine est connue par ses diverses activités depuis l'époque des Hafsides, en l'an 650 de l'hégire : l'époque de la construction de la première mosquée, du bain maure et de l'établissement du marché dans la ville.

Les différentes activités artisanales

1. La poterie
2. L’orfèvrerie (en or et en argent)
3. La broderie
4. La tannerie et la maroquinerie
5.  Le travail de L'alfa, les nattes et des scourtins
6. La lainerie
7. La menuiserie
8. La "forge"
9. Le bâtiment et la maçonnerie

Ces métiers artisanaux ont collaboré au développement de la ville de Moknine. Cette dernière est devenue prospère et rivalise avec les plus grandes villes du Sahel.

Participent aussi à son essor, les administrations publiques, les établissements sociaux et les organisations nationales politiques et sociales. 

La femme mokninoise a excellé dans l'art de la broderie longtemps avant que le fil en or appelé en arabe "tell" ne soit introduit en Tunisie à la fin du XIX° siècle. Le "tell" est un fil plat d'argent plaqué or importé de France. En Europe, il est utilisé pour broder les habits des rois, des princes et des grands généraux. En Espagne, il est utilisé pour orner les habits des "toreros" et ceux des musiciens du roi.

La femme de Moknine a utilisé le fil en or dès son importation en Tunisie, à la place des fils en coton et en soie, pour broder les habits de la mariée.

L'art de la broderie à Moknine est ancestral, il a des caractéristiques artistiques qui subjuguent les jeunes filles et les femmes. D'ailleurs chacune tient à s'offrir un trousseau complet brodé.

Ce métier artisanal s'est imposé à Moknine et a participé à la création du marché (du mercredi) où sont exposés les habits brodés à côté du marché de l'orfèvrerie connu il y a un peu plus d'un siècle.

On y trouve toutes les pièces de l'habit de la mariée surtout qu'aujourd'hui cet art a connu un grand essor et l'innovation dans ce domaine a donné jour à de modèles différents.

Les artisanes comptent aujourd'hui par des centaines (une dizaine, il y a quelques années) grâce à l'encouragement de l'O.N.A (l'office national de l'artisanat) qui fournit encore aux artisanes le fil en or à bon marché pour encourager  le développement de ce métier.

On note aussi l'existence d'un prix présidentiel pour encourager l'innovation dans ce domaine. Un grand salon est mis à la disposition des artisanes, chaque année pour exposer leurs produits et leurs créations à Tunis et dans les foires au niveau des régions.

Moknine a connu un essor prodigieux dans l’orfèvrerie (en argent et en or) à la deuxième moitié du XX° siècle et surtout dans les années soixante-dix (70) avec la création de l’Office National de l’Artisanat. Ce dernier a participé à la formation de la main d’œuvre, il a préparé à ce métier les jeunes de Moknine dans les écoles professionnelles.

Quiconque a réussi à l’examen d’aptitude pour obtenir le droit du poinçon bénéficie d’une quantité mensuelle de lingots (d’or) qu’il achète de l’office pour la transformer.

Moknine a brillé dans la production et le commerce des bijoux en or, activité auparavant l’apanage des juifs de cette ville. (Au début du siècle, il y avait une dizaine de juifs qui monopolisait l’orfèvrerie jusqu’à l’indépendance et la création de l’Office National de l’Artisanat.)

A Moknine, on produit des modèles différents de bijoux dont on peut citer : Tigar, Menaguech, Khrass, Rehana, Kechkech du collier, tlila, khlakel, Dabbah et autre khnatech pour orner Les colliers. Tous ses modèles étaient fort prisés par les femmes de Moknine et d’autres villes comme Mahdia, Sousse, Tunis.

Pour qu'elles soient commercialisées, ces pièces doivent être conformes aux normes et poinçonnées par le Maître orfèvre.

La pièce poinçonnée est garantie. Cela encourage la possession de l’or qui est considéré comme une sorte d’épargne.

Toutes les civilisations du monde ont connu la porterie, et chacune y a laissé ses empreintes qui la distinguent des autres. Ce métier s'est développé avec l'histoire jusqu'à ce que la céramique chinoise se distingue de la poterie égyptienne, Tunisienne…. Les modèles, en poterie, différent les uns des autres par les formes et les couleurs.

La poterie de Moknine est marquée par le sceau de la distinction et de l'excellence vu l'emplacement de la ville et la nature de la matière première utilisée. On ne doit pas aussi oublier les rôles social et civilisationnel que la poterie a joués dans la société.

Les Tunisiens ont toujours utilisé des ouvrages de poterie fabriqués à Moknine à travers toutes les époques : Punique, Phénicienne, Carthaginoise et Romaine…

Les Européens ont utilisé la poterie de Moknine depuis deux mille ans : les fouilles archéologiques et les vestiges exposés au musée de lamta (au Sahel) ont confirmé ce fait. Le port de Lamta exportait par la mer, les produits du Sahel comme l'huile et les céréales dans de grandes jarres en poterie, fabriquées à Moknine.

Ce métier ancestral a pu persister grâce à l'abondance de l'argile la matière première principale. Dans les années 90, il y avait une quarantaine d'ateliers de poterie ; à la fin du XX° siècle on a environ soixante-dix ateliers et trois usines capables d'affronter la concurrence dans le marché local et international. Et ces trois usines exportent aux pays européens, asiatiques et d'Amérique.

Les usages de la porterie :

On fabriquait le Halleb (grande tasse) pour boire ; la Kolla (petite jarre), la Khabia (jarre) pour amasser de l’eau ; le Tajine (poêle) le Kaskas (couscoussier) pour la cuisine. Khabia et jarra servaient aussi à la conservation des céréales, des légumes de l'huile etc...

Une centaine de modèles et de formats des ouvrages en poterie sont utilisés pour diffèrent services afin de répondre aux besoins de l'homme dans diffèrent lieux et temps.